But Atteindre l’inaccessible, tache des
But
Atteindre l’inaccessible, tache des invincibles
Atteindre l’inacceptable, tâche irréductible
Atteindre la juste mesure, tache éligible
But
Atteindre l’inaccessible, tache des invincibles
Atteindre l’inacceptable, tâche irréductible
Atteindre la juste mesure, tache éligible
Détachement
Il les regardent assis là, face à eux
Il cherche, détecte ce qu’ils lui ont légué
Il se sent rassuré, il n’a rien en commun
Il examine d’un peu plus près cette fois
Il s’autorise un brin de lucidité
Il doit bien l’avouer, il est mitoyen
Il distingue aux timbres de leurs voix
Il reste le bébé qu’ils doivent protéger
Il en a assez, il veut décroiser leurs chemins
Oui ils l’observe assis là face à eux
Dès lors ils constatent ce qu’ils lui ont légué
Ils sont rassérénés ils ont tant en commun
Ils l’analysent de plus près et cette fois
Ils découvrent non sans un brin de fierté
Ils ne se sont pas décalqués au fusain
Ils l’écoutent maintenant donner de la voix
Ils acquiessent son besoin d’autonomie
Leur superbe travail de parents accompli
Rêve
A la tombée de la nuit je me suis assoupie
Mon esprit disposé s’est prêté à la rêverie
Consciente cependant d’être entre chien et loup
Je convoitais l’espoir d’attendre le coucher du soleil
Voici qu’alors je sombrais dans un insondable sommeil
Mon activité cérébrale mût en rêvasserie
Qui du temps et de l’espace aussitôt s’affranchie
Mon imagination s’aventura un peu partout
Mon esprit vagabond erra dans des lieux sans pareil
Toutes mes péripécies furent brillament franchies
Et je m’en tirais incontestablement sans ennuis
Cependant lorsque j’entrouvris les yeux tout me paru flou
Puisque le fait mémoriel apposa sur mon éveil
La question du sens dans cette nuit d’encre au réveil
Papa
Trois ans déjà mais toujours là
Ah! Pas un jour qui ne passe
Ta présence me fait face
De ce triste jour d'août là
Hurlant ta vie qui s'efface
Ah jamais mon esprit tenace
Ne fut si présent si bien là
Parfois un sursaut de douleur
Ravit bien trop souvent mon coeur
Quand malgré moi je surprends là
Un paysage qui pleure
Une vision de toi au coeur
Ah! cette complicité là
N'est en rien une menace
Pour peu qu'elle reste vivace
Un témoignage de toi là
Il n'est pas un clocher qui meurt
Pas un cierge qui ne te pleure
Sans qu'au fond de mon âme là
Les yeux voilés par la lueur
Des larmes pleine de pudeur
En ce si triste matin là
Mais à travers ces maux du coeur
Et par ces quelques mots sauveurs
Tu restes vivant si bien là
Folie
Depuis tant de saison
J'ai perdu la raison
Je ne sais plus pourquoi
Mais je m’y rends ma foi
Même si ce continent
Est celui des déments
Sachez que ma maison
N'est pas une prison
Juste un long couloir
qui mène au déboire
Et dans un océan
Balayé par les vents
Je plante des jalons
Car ils me serviront
Les jours de désespoir
Tout n'est qu’illusoire
Je me souviens souvent
Du jour de mes dix ans
Education
La notion d’éducation
Souffre un grand nombre d’interprétations
Fondement de toute évolution
Pilier de ce qui constitue une nation
Sur les bancs de nos écoles
N’est ce pas là une idée folle
La notion d’éducation
Ne commence t-elle pas par une mission?
Parents, savoir en donner les notions
Pourrait être une bonne option
Sur les bancs de nos collèges
Leurs patrimoines transmis tel un lègue
La notion d’éducation
Présente t-elle une seule version?
Si elle prône de l’application
Elle requiert aussi de l’implication
Sur les bancs de nos lycées
Entreprenez donc de la faire appliquer
La notion d’éducation
Similaire à une révélation
Elle autorise réflexion
Et forge notre détermination
Elle nous aide en tant qu’humain
A dessiner notre chemin
L’instruction s’enseigne
L’éducation s’apprend
Ta majestueuse beauté n’est plus a démontrer
Ta stature élancée fait l’unanimité
Ta belle allure souple filtre la lumière
Ton charme s’exécute de mille manières
Tes minces rameaux flexibles frémissent dans le vent
Plante pionnière issue d’une futaie
Dans mon précieux jardin j’ai souhaité t’arborer
Admirable sculpture, véritable ornement
Ta ramure pleureuse cause pourtant ma gaité
De tes feuilles vertes toutes brillantes en été
Les oiseaux apprécient cette belle chaumière
Qui agrémente mes journées printanières
iI reste une saison qui indubitablement
T’élit parmi tous les arbres roi de la boulaie
Tu trônes exfoliant ton écorse chamarée
L’hiver ainsi magnifie ton embellissement
La nuit porte conseil
Lors d’ une nuit blanche
C’est perdu d’avance
La nuit porte conseil
Cependant sans sommeil
Même point au réveil
Dormir sur ses deux oreilles
Voilà un exploit sans pareil
Mais qui ne fait pas merveille
Quant à dormir à poings fermés
Cela semble très compliqué
Pour sûr le match n’est pas gagné
Mais on serait tenter ici
De dire merci insomnie
Car pour tromper votre ennui
La langue française ah oui
Offre de quoi s’occuper la nuit
Prendre un mot pour un autre
Voilà un mal pour un bien
Alors que conversation rime avec monologue
Que cet homologue monopolise le dialogue
Parler l’un avec l’autre devient somme toute restraint
Un mot en appel un autre
Pourtant, pour vous, toujours rien
En fin psychologue et sans vous déclarer astrologue
Revendiquer qu’un mot en vaut un autre est un jeu malin
Changer un mot par un autre
l’acolyte n’en sait rien
Cette belle récréation digne d’un pédagogue
tel un musicologue favorise cet épilogue
Au bas mot pour l’un comme pour l’autre tout finira bien
Beau discours vaut-il une belle action?
Car pour qu’une mission puisse voir le jour
Le concours de paroles reste légion
Sans avis d’obstruction quant à son recours
Il prête secours en cas d’agitation
Nombre de notions peuvent percer à jour
Que réactions vives brisent un parcours
Mais un peu d’humour et un brun d’intuition
Sans soumission régle la chose en cours
Parler à son tour voilà la solution?